tu n'es pas la plus à plaindre alors. Tu as encore des amies et c'est bien le principal. Personnellement, des amis, je n'en ai plus. Des copains et copines de cours oui, avec qui je ris bien les journées où ça va.
Mais hors du cadre des cours, tout le monde m'évite et je ne suis jamais invité à rien et ça, ça fait très mal, surtout pour quelqu'un qui, il y a trois ans, était un des plus gros fêtards et tombeurs du lycée.
Déjà la maladie s'était aggravée en terminale, mais la descente aux enfers n'a vraiment commencé qu'après le Bac.
Ce qui fait très mal, c'est quand tu entends tout le monde se réjouir en prévision d'une soirée ou en raconter une, à laquelle tout le monde est convié sauf toi: tu as beau être canon, classe et sympa, tu pues et personne ne veut que tu gaches la fêtes.
C'est la même quand tes soit-disants potes en cours se préparent un ciné et que sans le vouloir tu tombes au courant et que bien sûr, on ne veut surtout pas que tu viennes.
Enfin, tu as une autre chance: j'ai une maison de vacances à Riom et donc je connais bien Clermont et vivre dans une ville moins peuplée est bien plus facile que d'habiter sur Paris: pas de transports, moins de monde sur les trottoirs...